Je suis ingénieure agronome, spécialisée en RSE et environnement. Je me mets au service de vos projets et démarches d'entreprise en apportant méthodes et outils pour qu'ils soient toujours plus durables. Je suis installée dans le Cantal.
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Mauriac, 15200
17/11/2022
Article rédigé par Caroline Guinot, www.ressourcesagro.fr - formation, accompagnement, conseil en démarches RSE.
Soutenir la consommation de légumes dans l’alimentation des Français, maintenir une production française de qualité pour la souveraineté alimentaire, réduire les usages des pesticides, soutenir une juste rémunération pour tous les acteurs de la chaine de valeur : tels sont les enjeux principaux que la filière légumes transformés a identifiés dans sa nouvelle stratégie basée sur une démarche RSE. Cécile Le Doaré, directrice de l’UNILET (Interprofession des Légumes en Conserve et Surgelés) explique comment la RSE a fourni un cadre reconnu pour valider les pratiques vertueuses, agir sur les points faibles et s’ouvrir vers l’extérieur.
Si l’on ne devait retenir que 3 bénéfices, à date !
Une plus forte sensibilisation des pouvoirs publics à la nécessité de financer la recherche agroécologique sur les enjeux phytosanitaires.
Une nouvelle identité affirmant une fierté et un engagement : Les Légumiers de Demain
Une nouvelle posture d’action plutôt que de justification
« Comme toutes les filières, nous avons à faire face à de nombreux enjeux et attentes. La RSE est un outil pertinent pour faire l’état des lieux de nos pratiques, mettre en lumière ce que l’on fait de bien mais aussi prioriser pour flécher nos moyens humains et financiers vers nos enjeux clés, explique Cécile Le Doaré, directrice de l’Interprofession des Légumes en Conserve et Surgelés. D’abord, nous répondons à un enjeu santé : les Français sous-consomment des légumes au regard des recommandations nutritionnelles. Cela s’explique par la simplification des repas et la réduction du temps de préparation. Nos légumes transformés, en conserve ou surgelés, sont une des réponses. En plus, peu de gens le savent mais leur transformation rapide et à maturité permet de conserver les vitamines. Sur la question des phytosanitaires, le débat s’est durci ces dernières années. De notre côté, nous ne demandons en aucun cas le maintien de produits dont la toxicité est avérée mais pour un certain nombre de cultures, il n’existe pas à ce jour d’alternatives et nos volumes sont trop restreints pour que cela intéresse la recherche privée. Nous mettons donc une part majoritaire de notre budget sur ce sujet et sollicitons les pouvoirs publics pour qu’ils investissent à nos côtés. Il en va de la durabilité de notre production légumière française et de la souveraineté alimentaire. Un 3e enjeu clé de durabilité : la juste rémunération des producteurs. Il faut rappeler que les légumes plein champ sont des cultures de diversification. Si les agriculteurs ne s’y retrouvent pas, ils repasseront toute leur surface en grandes cultures. »
Pour Cécile, la RSE a permis de fournir une méthode et des outils : un cadre rassurant pour écrire une stratégie intégrant les principales attentes des parties prenantes externes et interne. Ce n’est plus la société qui demande plus d’environnement contre les dirigeants qui demandent plus d’économie et les salariés qui demandent plus de social. Ce sont les trois ensemble, interdépendants, au service de la durabilité d’une activité. Chacun est entendu. « Le fait d’intégrer pleinement l’enjeu économique permet de mettre en mouvement toute la filière. On passe de la justification face aux critiques à l’action pour valoriser les pratiques vertueuses et améliorer celles qui doivent l’être. Cette démarche a aussi été l’occasion de réaffirmer notre fierté et notre engagement de produire des légumes au travers d’une nouvelle identité : Les Légumiers de demain ».
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